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mardi 24 novembre 2015

Hunger Games : La Révolte Partie 2



C'était le 17 novembre dernier.
Tout était prévu, tout était réservé. Nous devions partir de chez nous pour nous rendre au cœur de Lyon, afin de découvrir le concert des Foo Fighters. Nous étions prêt, nos bagages faits.
Et il y a eu cet incident abominable, ce carnage au Bataclan. 

Mon cœur a été brisé, et je n'ai pas été la seule, nous sommes des foules entières à vivre aujourd'hui dans la peur, l'attente et le deuil. Les Foo Fighters ont annulés la tournée, et nous ne savions plus quoi faire de notre réservation pour l'appart'hôtel, non remboursable.



On ne peut pas dire le contraire, nous avions peur des lieux bondés et des espaces de rassemblement. Se réunir, n'est-ce pas le meilleur moyen d'attiser les foudres des monstres tapis dans les coins ? 

Et puis après une longue discussion, nous avons eu la même conclusion : Ne pas nous laisser abattre, ne pas tourner le dos à la vie pour faire le jeu de ce qui ont vendus la leurs à la folie. 
Nous sommes partis à Lyon, dans l'espoir de profiter de chaque instant, de vivre pleinement et de s'amuser, de rire, de s'émerveiller. Nous allions découvrir le patrimoine exceptionnel d'une ville que j'adore, et passer une belle soirée.



C'est tout naturellement que nous avons choisis de nous rendre à l'avant-première d'Hunger Games, un film si lourd de sens de nos jours... A seulement quelques rues de notre hôtel, c'était une aubaine.

Quel bonheur d'entrer dans une salle bondée, de s'asseoir ensemble et d'apprécier le fait de profiter d'un événement attendu, en communauté . 

Il faut savoir que je suis une grande fan de la franchise, et j'ai converti Chéri. Cette ode à la révolution, au renouveau, au changement et au courage, c'est un souffle d'air frais dans les jours sombres qui nous poursuivaient depuis une semaine. 



Le dernier film est découpé en deux parties. C'est bien "La Revolte : Partie 2" que nous sommes allés découvrir, et nous n'avons pas été déçus.
L'ambiance générale n'a pas changé, on retrouve un climat de tension, de tristesse et d'étouffement omniprésents, ou les moments d’oxygène se présentent sous la forme des discours épiques de Katniss. 

Entourée de ses fidèles compagnons, on retrouve un Peeta au sommet de son art, dans un jeu trouble, inspirant à la fois la crainte et la pitié. Un travail très maîtrisé par l'acteur Josh Hutcherson, qui laisse le spectateur dans un doute permanent : Est-ce le bon ou le mauvais Peeta qui nous parle ?

Bien entendu, la pléiade d'acteurs est soutenue par le pilier inébranlable qu'est Jennifer Lawrence, toujours aussi fascinante dans sa sincérité et son naturel déconcertant. Les gros plans affichent un visage simple, sans fard, aussi expressif que combatif. Le personnage de Katniss semble plus déterminée que jamais, retrouvant un peu de force par rapport au volet précédent. Ses motivations sont plus claires, plus limpides.

C'est un épisode qui maintient habilement le suspens, ponctué de nombreuses scènes d'actions qui ont le mérite d'avoir une durée convenable et de ne pas être rébarbatives. Effets spéciaux à gogo, mais au dosage maîtrisé, c'est un beau spectacle qui rappelle l’arène en plus sombre, plus instable.

Les valeurs globales sont toujours les mêmes, mais vous découvrirez un épisode plus noir et plus dramatique que les précédents. Nombreuses morts, parfois très inattendues pour ceux qui ne lisent pas les livres, et beaucoup d'injustices, qui traduisent bien le climat dans lequel se trouvent nos héros : La Guerre.


[SPOILER]
Je mentionnerais particulièrement un moment que j'ai trouvé riche en finesse : 
Un des passages forts du film est celui ou Katniss retrouve Snow, battu, et à la merci de ses geôliers. A la fois intense et dramatique, Katniss qui souhaitait se confronter à un leader despotique et puissant découvre un vieillard que la maladie emporte peu à peu, affaibli et ridicule. 
C'est une déception réellement partagée par le spectateur, qui s'attends à un final épique, magistral, à la hauteur du concepteur des jeux. 
Ce travail est parfait car il montre bien que la plupart des tyrans ne sont pas toujours aussi puissants qu'ils ne le font croire par la propagande. Ici, le mal véritable est incarné par un autre personnage, plus calculateur et plus en retrait.
[FIN DE SPOILER]

Je reviendrais également sur la fin du film : A mes yeux elle est exactement comme je l'imaginais. A la fois mélancolique, apaisante et juste. J'ai vu des reproches concernant une terminaison bâclée et trop rapide, mais à mon sens elle se déroule comme elle aurait du le faire. 
L'idée est simple : Le renouveau par les générations suivantes, la transmission du savoir et des valeurs. On y retrouve des anciens héros qui s'éloignent, qui choisissent le calme et la distance pour panser leurs plaies. 
Une image toute en retenue et en douceur, pour offrir une comparaison nette avec le spectacle et la grandiloquence des Hunger Games. Ici il s'agît de communiquer par la sincérité et l'apaisement, et non par le grandiose et la manipulation. 

Les plus grands héros de notre monde sont souvent des gens simples, aspirants à des vies tranquilles et sans fioriture. C'est exactement ce que l'on retrouve dans les derniers plans du film.

En ce qui me concerne, c'est un sans faute.
Une magnifique fin que nous offre ce dernier volet

La saga a réellement su transmettre les messages qu'elle souhaitait offrir, et le fait de manière accessible et nuancée. Pour ma part je re-regarderai avec plaisir l'ensemble des films, et toujours avec autant d'engouement. A voir absolument !

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