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dimanche 13 septembre 2015

Les Baux de Provence, ce doux parfum d'enfance


Dans ma famille, nous sommes très traditionalistes. Même si c'est une tendance que je perds petit à petit au profit de la nouveauté, je garde en moi certains instants de nostalgie dont j'ai du mal à me passer.

Comme vous le savez, j'ai emménagé dans la région PACA il y a 1 an désormais. Pourtant, avant cela, la Provence est une région où j'ai toujours eu l'habitude d'aller avec ma famille, pour diverses occasions. C'est un des lieux qui a le don incroyable de m'apaiser et de me calmer. Petite, je disais à ma mère que la Provence était ma deuxième maison, mais je ne savais pas à l'époque que cette phrase deviendrait ma réalité bien plus tard.


Enfant, nous avions une étape incontournable : Les Baux de Provence.
Cette cité médiévale est perchée sur un massif rocheux, donnant sur le magnifique Val d'enfer, et les vignobles des Mas environnants. En matière de paysages de cartes postales, il n'y a rien de plus typique.

C'est tout ce que j'aime dans la Provence : ses pierres de craie blanche et dorée, ses champs de vignes gorgé de raisins, ses senteurs locales sous les chants des cigales et un horizon vallonné de rochers poudreux et de pins parfumés....


C'est au cœur des Carrières que la ville prend vie, entourée de parois albâtres et de végétation méditerranéenne.
Nous sommes arrivés dans la matinée, sous un ciel finalement favorable, et j'ai retrouvé ses sensations propres à ma jeunesse. Ni une ni deux, nous avons arpentés la route principale pour passer les portes de la cité et rejoindre ce lieu qui semble toujours échapper aux aléas du temps.

Notre première escale s'est faîte à l'auberge de la Reine Jeanne, un des restaurants les plus connus de la ville, et dont la réputation n'est plus à faire dans la région. Pas très cher, et très copieux, il reste relativement accessible.
Je me suis laissée tenter par un faux-filet de taureau aux poivres verts et un Café Gourmand, ce délicieux péché mignon auquel j'ai du mal à résister dans les restaurants... C'était la première fois pour moi que je déjeunais au coeur de la ville. L'expérience en vaut la peine, l'immersion est plus authentique.



C'est toujours après un bon repas que la journée commence réellement.
Nous étions venus pour découvrir un événement traditionnel dans un lieu emblématique du site. Les Carrières de Lumière de la Cathédrale d'Images proposent un spectacle sons et lumières de toute beauté dans les anciennes carrières de pierres blanches. Le lieu est magique et l'ambiance est au rendez-vous.

Dans cette "cathédrale" semi-naturelle, l'acoustique est merveilleuse et les images vagabondent sur les murs selon le rythme et l'histoire qui composent l'ensemble. Chaque année, un spectacle différent met à l'honneur un ou plusieurs artistes en sublimant les travaux et les toiles dans un ballet de projections lumineuses et de musiques instrumentales.

Cette année, c'était Michel Ange, Raphaël et mon dieu absolu : Le mystérieux et incroyable Léonard de Vinci. Je ne pouvais pas manquer cela !

L'exposition était très belle et d'une grande finesse. C'est une représentation que je conseille davantage aux amateurs d'art et de contemplation. On est très loin des effets visuels grand public comme le futuroscope. Ici, c'est une forme de paix et de poésie qui ravira surtout les romantiques.




Je trouve que les passages les plus impressionnants et fort de sens sont les travaux de Léonard (mon avis est totalement objectif...), du Jugement Dernier, et le court métrage "Le Voyage Imaginaire" qui était une très belle surprise !

Après cet intermède culturel, nous avons regagné la ville, et nous sommes partis retrouver les endroits phares de mon enfance, pour un petit tour nostalgie.

Pas de Baux de Provence sans un arrêt à la Cure Gourmande. J'adore cette boutique. J'achète rarement, mais je dévore des yeux. Tout est si joli, dans un style rappelant les vieilles enseignes de bonbons, ou les apothicaires. Au milieu d'un déluge de couleurs se trouvent de nombreuses pâtisseries alléchantes. C'est un endroit que je visite comme un musée, et je ne manque jamais la dégustation gratuite...



Les Baux de Provence, c'est un peu ça : Une ambiance douce et locale, et une bonne dose de Kitch.
C'est ce qui fait le charme des lieux.

Pour moi, quand on me parle de ce site, j'ai tout de suite des idées nettes en tête. Je sens l'odeur des savons à la lavande, l'humidité des vieilles pierres. Les boutiques de tissus, les échoppes vendant des accessoires médiévaux, les sols pavés, le soleil sur les façades couleur crème...

C'est tout un univers qui semble figé dans un passé que j'ai toujours connu.
Je revois les vêtements immaculés de "Blanc du Nil" flottant dans le mistral, le Val d'enfer illuminé par le Soleil du Sud. 
On y trouve surtout des boutiques artisanales, et pas mal de petits commerces attrape-touristes. Il est possible de faire la visite du Château, et découvrir la catapulte qu'il contient. D'Avril à Septembre, vous pourrez même profiter du programme ludique des "Médiévales". 

On s'arrête dans les commerces, on regarde, on fouille, on s'imprègne. Il y a les produits du terroirs qui sentent divinement bons, les marchands de savons dont les bougies et parfums d'ambiance sont à tomber, les boutiques fourre-tout, vendant des sachets de lavande, et des santons de toutes les tailles...

Après une hâlte au belvédère du Val et à l'Eglise aux Gisants, c'est autour d'un jus pressé d'oranges fraîches que nous avons terminé notre périple. La terrasse du Restaurant panoramique nous a permis d'apprécier une dernière fois la vision de la vallée avant de prendre le chemin du retour.

A mes yeux, la Provence est un canevas incroyable de décors et de lieux de charme. Je connais autant le côté balnéaire et vacancier aux embruns entêtants, que les champs d'oliviers à terre jaune chauffés par le soleil.

Aujourd'hui, je vis dans cette très belle région au climat favorable. Je la qualifiais de deuxième maison, et c'est ce qu'elle est devenue. C'est une chance que je vis à chaque instant, en attendant de savoir ce que décidera la suite. Pour le moment, je profite pleinement et j'essaie de découvrir chacun des multiples visages de la Provence.

A très bientôt !












2 commentaires:

  1. Hello,
    Petite, la Provence était aussi ma seconde maison, je regrette de n'y retourner que rarement, elle me manque beaucoup !
    Bises
    Ara

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